Cette sortie en Mer Méditerranée a été organisée sous forme de Camp de base situé à Cogolin dans la baie de St Tropez, avec 9 kayakistes, pour une initiation à la navigation côtière.
Nous sommes donc partis du club le Jeudi soir à 18h, en ayant préalablement chargé les bateaux sur la remorque la veille, pour arriver dans notre maison d’accueil vers 23h30 avec une pause diner en chemin sur une aire d’autoroute.
D’attaque dès le Vendredi matin, nous nous sommes rendus à la Marina de Cogolin, qui jouxte Port Grimaud. En cette saison, le parking fermé par une barrière s’ouvre automatiquement et a suffisamment de place pour garer la remorque et le camion.
Le vent d’Est annoncé force 4, avec des rafales à 5, ne se fait pas sentir lors de nos préparatifs, car nous sommes bien abrités par St Tropez. Après un topo sur le trajet et les conditions qui nous attendent, nous embarquons et filons sur St Tropez en longeant de belles maisons ayant pignon sur mer…
Aux premières découvertes de rochers à fleur d’eau, nous nous entrainons à mettre le casque qui est attaché à l’arrière du kayak et à utiliser le gouvernail.
A l’approche du chenal du port de St Tropez, nous nous regroupons et étudions le meilleur moment pour passer sans risquer de croiser une navette ou autre navire.
Une fois passé le joli feu bâbord du chenal, nous attaquons la zone la plus exposée aux vents et à la houle annoncée entre 50 et 90 cm. Ce sont de belles conditions pour découvrir la force des éléments que nous affrontons de face, qui exigent concentration et navigation groupée et nous laisse par conséquent moins l’occasion de flâner à découvrir la ville que nous longeons.
Nous bifurquons rapidement le long du cimetière pour entrer dans l’Anse des Canebiers et retrouver une mer calme.
A la recherche d’un coin pour pique-niquer, nous finissons à côté de la Madrague, la maison de BB, sur un rocher entouré d’une eau claire turquoise. C’est à cette occasion que nous avons le plus profité du soleil du week-end, à l’abri du vent.
Une fois rassasiés avec l’excellent taboulé préparé par Lionel et Anne, nous continuons notre chemin pour passer le Cap Saint-Pierre, mais nous faisons vite demi-tour pour ne pas prendre de risque à l’approche de la Pointe de la Rabiou qui est très exposée aux conditions météo de cette journée.
Nous rebroussons donc chemin et amorçons notre retour par le même trajet, mais cette fois avec le vent et la houle dans le dos, ce qui effraie certains et ravit d’autres. Dans tous les cas, le gouvernail que nous avions bien vérifié et réglé avant de partir, s’est avéré être un précieux allié pour se diriger dans ces conditions.
Une fois St Tropez passé, la navigation redevient calme et nous rejoignons notre point de départ sans encombre.
Chargement des bateaux sur la remorque, quelques courses alimentaires et Véronique nous prépare un délicieux Rougail saucisses dans la maison où nous logeons et dégustons l’inévitable et excellente Tarte Tropézienne.
Après une bonne nuit de sommeil, nous partons en direction de la plage de Gigaro dans la Baie de Cavalaire, c’est le point de départ le plus abritée de la baie avec une météo similaires à la veille et des rafales montant jusqu’à force 6 au large. Nous posons le camion et la remorque sur les places le long de la route. La pluie par intermittence nous permet de descendre tranquillement les bateaux sur la plage et de nous préparer pour un embarquement avec un peu plus de houle que la veille : bon exercice !
Une fois tous sur l’eau, la pluie redouble ce qui provoque un paysage magnifique de pointes d’eau à chaque goutte qui martèle la mer.
Nous longeons paisiblement la côte bien à l’abri de ce vent d’Est et croisons un bateau à moteur, signalé par des bouées rouge et noir « danger », coulé jusqu’au toit, ce qui nous rappelle que les forces naturelles sont bien plus puissantes que nous…
Le passage de la Point du Brouis est bien venté avec une bonne houle de face d’au moins 90 cm, mais rapidement, nous nous retrouvons à l’abri sur la plage du Brouis. Le temps de reprendre des forces et nous partons à l’attaque de la Pointe Andati qui se révèle être encore un peu plus exposée aux vents et à la houle. Nous finalisons le passage de la pointe et allons narguer de loin le Cap Lardier… qui sera notre point de retour.
Le passage des 2 pointes précédentes avec la houle dans le dos nous permet de découvrir le surf poussé sur les vagues et là encore le gouvernail est bien utilisé pour redresser sa trajectoire.
De retour à la plage de Gigaro, nous profitons d’une légère accalmie pour débarquer les uns après les autres en gardant à l’esprit de bien sortir du bateau de façon à se retrouver entre la vague et le bateau et ainsi éviter que la vague nous pousse le bateau sur la cheville.
La pluie continue inlassablement et les nuages noircissent, ce qui nous pousse à arrêter et à ne pas entreprendre une navigation de long de belles criques en direction du club de voile de la Douane.
Nous pique-niquons finalement au camp et profitons de ce Samedi après-midi pour nous réchauffer au coin d’un feu de cheminée tout en découvrant de nouveaux jeux de sociétés.
Nous profitons d’une petite accalmie pour visiter le charmant village provençal de Cogolin en fin d’après-midi et finissons en beauté la journée avec une raclette !
Notre week-end de kayak s’arrêtera là, car le Dimanche, les vents passeront à force 6 de manière discontinue. Dans le voyage du retour à Lyon, nous longerons d’ailleurs la baie du côté de St Maxime et verrons les conditions de non pratique du kayak : vagues qui s’écrasent sur les digues et vents très forts !