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Journée sécurité sur l’Allier sup: samedi 14 octobre

 

Participants : Blaise, Hervé, Philippe, Thérésa, Salma, Nathalie, Baptiste, Mathilde

Lieu : Haut Allier, de l’ancien barrage de St Etienne du Vigan à Pont de Jonchères

 

Ce samedi 14 octobre 20117 a eu lieu la journée sécurité en eau vive en milieu naturel organisée par le Comité Départemental et encadrée par Blaise. Le RDV était initialement fixé à 10h au Chalet du Montal, dans le Morvan, pour naviguer sur La Cure, un lâcher d’eau étant prévu. Mais c’est finalement en Lozère, au barrage de Naussac, que nous nous sommes tous retrouvés pour naviguer sur le Haut Allier, le lâcher d’eau ayant été annulé, et faute de pluie et par manque d’eau dans les rivières un peu partout.

 

Donc, samedi, il nous a quand même fallu nous lever tôt car 3h de route nous attendait pour rejoindre Naussac. Départ de Lyon à 7h. Blaise, Thérésa et Salma sont partis ensemble avec remorque, kayaks, etc. Nathalie, Baptiste et Mathilde covoituraient de leur côté et faisaient connaissance. Nous avons doublé la voiture de Blaise en route, puis on s’est un peu perdus mais on les retrouva quand même à Naussac, ayant fait sauter la pause café de Langogne (tant pis pour le petit déj de Baptiste!). Un petit appel à Hervé, qui était déjà au barrage avec Philippe, et à 10h20, le groupe était au complet, content à l’idée de profiter d’une journée ensoleillée après un trajet «découverte» des magnifiques paysages de la région des puys.

 

Blaise nous présente le contenu de cette journée sécurité : en quoi consiste la sécurité en rivière, les ateliers que nous allons faire, la navigation et la mise en pratique. Tout cela de façon très claire et pédagogique.

Dans le groupe, les niveaux de pratique sont idéaux pour le thème de cette journée et nous serons plusieurs (presque tous) à servir de cobayes. Salma est débutante : c’est sa 1ère fois en kayak. Elle utilisera donc un sit-on-top. De même que Thérésa, pour qui c’est la 2ème navigation aujourd’hui. Toutes deux forment la Team allemande du groupe. Philippe, pratiquant plutôt la randonnée pédestre ces derniers temps, revient au kayak qu’il pratiquait il y a … 45 ans. Nathalie fait un nouveau retour sur l’eau, bien qu’elle ait un genou

HS. Mathilde est depuis peu au CKTSV. Hervé et Blaise n’auront aucune difficulté et nous encadreront avec l’aide de Baptiste, qui prépare un BPJEPS.

Ensuite, nous déchargeons tout le matériel, et préparons nos affaires avant de pique-niquer. C’est l’occasion d’une sorte de bourse aux vêtements : «Qui a besoin d’un k-way, d’un gilet moniteur? Tiens prends cette long-john. Les baskets en rivière c’est mieux que les chaussons. J’ai oublié mon blouson (sic!)».

 

 

Le pique-nique au soleil est agréable. La navette est rapide, ce qui plait à Hervé. Nous voilà tous sur l’eau maintenant. On découvre un beau parcours. Blaise met tout le monde en confiance, on veille sur les plus novices. On prend le temps d’observer les rapides, d’écouter les explications de Blaise avant de se lancer, de profiter du paysage et des belles couleurs d’automne, de la douceur du soleil.

Les premiers bains arrivent assez vite mais les récupérations se passent bien. Salma ne se montre pas impressionnée et dit que c’est parce qu’elle nous fait confiance. Nous continuons notre progression, les mises en situations d’apprentissage de la sécurité se multiplient  et sont assez variées; c’est enrichissant pour chacun de nous. Dans les zones plus tranquilles, on prend même le temps d’observer le cincle plongeur et de voir une bergeronnette des ruisseaux, deux oiseaux caractéristiques des cours d’eau, surtout de l’eau courante.

 

Le cincle pratique habilement la plongée, la nage et la marche sous l’eau, dans les cours d’eau vive, les ruisseaux et les torrents pour y chercher sa pitance. Il est facilement reconnaissable à son plumage brun chocolat sombre sur la tête, son dos gris ardoisé foncé, son plastron blanc, son allure trapue et sa queue courte. Nous l’avons vu perché sur un rocher et s’envoler au ras de l’eau. Cet oiseau est un insectivore qui capture des larves et des insectes aquatiques ainsi que des crustacés et des mollusques, des vers et des sangsues sous l’eau, en déplaçant des pierres au besoin. Il y  avait beaucoup de cincles ce samedi le long du parcours.

Il y avait aussi bien d’autres oiseaux samedi autour

 

de l’Allier (on a pu bien voir un héron cendré s’envoler à quelques mètres devant nous), mais il fallait faire attention à la navigation pour la plupart. Pour ma part, l’observation, un court instant, d’un circaète au loin dans le ciel me valu de ne plus fixer vraiment mon attention sur la rivière… Heureusement, Blaise était là pour me sortir de cette contemplation et sa voix m’évita de me retrouver en mauvaise posture… La sécurité en rivière passe aussi par la vigilance et la concentration!

On continue en passant quelques rapides, en récupérant baigneurs et matériel. Un kayak finit en cravate sur un rocher après que Baptiste envoie involontairement Salma en marche arrière dans un rapide. Je ne sais comment, mais un autre kayak s’échoua au milieu de la rivière, plein d’eau, sur un rocher plus bas. Philippe regagne la berge à la nage. Le groupe est un peu dispersé. On se réparti les tâches. Hervé et Blaise se chargent du kayak en cravate, pendant que Philippe et Nathalie aident Baptiste, encordé, à débloquer le kayak plein d’eau. Blaise arrive à notre secours et le tire au passage.

 

Tous ces évènements permettent une session technique très formatrice, et un retour sur les explications données le matin par Blaise.

 

Au final, les ateliers prévus en début de journée par Blaise se sont déroulés pendant la navigation, sauf le lancer de corde car il n’y avait pas d’endroit possible pour cela sur le parcours. Heureusement, l’eau n’était pas très froide et le soleil nous permettait de nous réchauffer.

Le groupe est resté solidaire jusqu’au bout malgré la fatigue. On est arrivé au pont de Jonchères à 19h30, fatigués mais contents de cette belle journée, et d’avoir découvert ce magnifique parcours. Les petits biscuits à l’arrivée sont appréciés de tous, et Philippe se voit déjà dans son duvet, même sans manger. Il faut dire que le lendemain il navigue de nouveau avec Hervé et Blaise et que, ce soir, tous les trois ont choisi de bivouaquer.

Nathalie, Mathilde et Baptiste rentrent ensemble à Lyon, en espérant que la route soit moins longue qu’à l’aller. Quant à Salma et Thérésa : qu’est-il advenu de la team allemande? Je ne sais pas, mais j’espère qu’on les retrouvera bientôt sur l’eau.

En résumé, une journée très agréable et instructive !

 

Nathalie MALOD

OBJECTIF GRECE Mars 2017

OBJECTIF GRECE 2017

17 Mars –1er Avril

Après plusieurs mois d’attente, nous y voilà enfin. L’équipe enfin formée se retrouve au complet ou presque à Chambéry, point de Départ de notre aventure. Sont présents, des Lyonnais des club de Villeurbanne et Décines, des Parisiens du club de Vaires sur Marne et un savoyard du club de Chambéry : Pierre-Yves, Blaise, Micka, Clément, Marc, Thibault, Fanny, Sam, Samuël, Jean Marie, Maud et Nicolas que l’on retrouvera directement dans la pampa Grecque.

Notre objectif : découvrir un pays méconnu pour ses rivières, manger des pitas, naviguer au mois de mars sans avoir froid et affronter le long et majestueux canyon d’Aoos…  Tous les objectifs seront étroitement atteints car dans les montagnes Grecques, l’hiver y est parfois rigoureux…

Départ pour tous le vendredi soir et direction Chambéry où nous serons accueillis comme des rois par Jean Marie et sa femme. L’idée est de faire une petite halte avant de rouler direction d’Ancône en Italie où notre ferry nous attend pour 16h00. Grand luxe dans le bateau Grec avec la discothèque qui se transforme en dortoir pour le groupe.

 

ACHERON

Fatigués mais impatients, nous longeons les côtes Grecques au petit matin et à peine sortis du ferry, nous nous dirigeons vers L’Acheron, notre première rivière. Bonheur, le soleil est là, il fait chaud et l’eau coule dans la rivière, ce n’est donc pas une légende, il y a bien des rivières à naviguer en Grèce. C’est parti pour la navette …du classe 6…. Encore novice et inexpérimenté du pays, tout le groupe s’est laissé surprendre par les difficultés rencontrées… Une carte et un GPS ne suffisent pas, nous aurions dû brancher nos cerveaux !! Nous nous engageons à 11 dans le camion avec la remorque pour rallier le point de départ. Après 45 mn de lacets, nous engageons une piste… (raccourci sur la carte …) Erreur qui aurait pu être fatale dès le premier jour. Le coach a failli faire une crise cardiaque en pensant perdre le camion, la remorque ou les deux ! Bref il nous a fallu 3 heures pour rallier le point de départ…

Une fois sur l’eau, la rivière est splendide avec des gorges profondes et serrées de classe 3, passage 4. A noter quelques siphons et un infran. Le soir nous bivouaquons au débarquement et ce sera le premier d’un des nombreux sublimes bivouacs de notre séjour.

LOUROS

Ayant ouï dire qu’il y avait de l’eau dans le Péloponnèse, nous nous mettons en route vers le sud pour en profiter ! Nous ferons une petite étape intermédiaire sur le Louros, rivière plutôt méconnue et la moins intéressante du séjour. C’est la seule rivière que nous ayons fait où nous ne sommes pas dans la pampa car la route suit tout le long. Après une première section très plate à travers des branches et des cadavres d’animaux, nous entamons une section bien plus jolie et navigante avec 2 rapides de classe 3 – 4 que nous ne soupçonnions pas ! A tel point que notre ami Mickaël avait décidé de naviguer en slip en mode touriste de l’Ardèche… Nous avions également proposé à Fanny, débutante, de faire le parcours en kayak et non en airboat…. Au final, elle s’est plutôt bien débrouillée sur le classe 3 – 4 !

LOUSIOS et ALFIOS

Nous continuons la route vers le sud en direction du fleuve Alfios qui traverse une partie du Péloponnèse.  Sur la carte, ça semble à côté, mais en voiture, tout est long ! Après une courte halte à Patras, nous retrouvons Nicolas au sud du Péloponnèse, à proximité de Kalamata. Il est déjà tard et notre point de chute, départ du Lousios, est encore loin. Les routes sont de plus en plus mauvaises et nous nous arrêtons dans un hameau au milieu des montagnes, entre 2 pistes. Le lendemain, nous repartons à la recherche de la rivière et c’est tout de même plus facile de jour ! Nous embarquons sur le Lousios pour y naviguer 3 km avant qu’elle ne se jette dans le Alfios que nous naviguerons sur une dizaine de kilomètres. Parcours, une nouvelle fois de toute beauté avec une végétation dense sur les parois et une nouvelle fois des belles gorges verticales. Le parcours est relativement simple, mais fort agréable à naviguer.

Le soir, super bivouac à côté du pont Turc du départ et dans l’excitation du montage de camp, PY se fait une cheville… Ce qui permettra à Blaise de retrouver son appareil photo !! Ne cherchez pas le lien, ce n’est pas évident, mais il y en a bien un ! Malgré ces déboires, nous passons une soirée fort sympathique avec un excellent repas concocté par nos cuistos, Micka et Clem.

Le lendemain, nous décidons pour certains, d’embarquer plus haut sur le Lousios et de débarquer plus bas sur le Alfios, afin d’éviter une piste pour la navette. Au programme 30 km de navigation… Le haut Lousios, c’est de la rivière sportive, spécialement, les passages des « Cerberos », puisque la pente s’accentue sérieusement avec 1 gros seuil d’entrée et 1 rapide labyrinthe au milieu des blocs entre 2 autres seuils un peu casses gueules, puis un rapide final.

Nous retrouvons le reste du groupe pour la deuxième partie de la descente et nous pagayerons jusqu’à Sekoulas. Au débarquement, Nico et Blaise font les cagoles au bord de la route avec leur splendide tenue polaire Cetelem.

ERYMANTHOS

Un des classiques Grec, c’est l’Erymanthos. Il se situe dans le Péloponnèse et se jette dans l’Alfios. Comme toute belle rivière, elle se mérite… Et son accès mérite réflexion puisque le départ et l’arrivée se situent après 7km de piste. Encore une fois, arriver de nuit sur une piste, ce n’est pas de tout repos ! Nous bivouaquerons donc non loin du départ du « Conglomerate Canyon ». Le lendemain, la rivière est splendide et nous ferons le parcours le plus simple : une dizaine de kilomètres de classe 3 avec des endroits très serrés et des parois en agglomérat atypique. Le débarquement se fait dans un village situé entre 2 pistes, qui nous rappelle vaguement le village dans le film de Délivrance avec le joueur de Banjo.

Le lendemain, 8 partiront visiter le site d’Olympie, tandis que 4 kayakistes se lanceront à l’assaut du haut Erymanthos. Une belle navigation ensoleillée de 24km se profile… Nous partons depuis le village de Tripomata et nous nous élançons pour 12 km de classe 3 – 4 – 5 dont une grande partie est engorgée. Bien qu’oppressant, le milieu du parcours est de toute beauté en termes de paysage et de navigation. Nous nous retrouvons à 4 kayakistes, entre 2 maitalon pille zur verhütung | ohnerezeptfreikauf parois verticales, prêt à affronter les rapides qui s’y trouvent. Des seuils, des belles lignes mouvementées et slalomées, 1 ou 2 must run et 0 infran ! Bref, que du bonheur. Attention tout de même au premier rapide bien avant l’entrée des gorges, qui peut être dangereux, même s’il ne paye pas de mine. Il s’agit d’une étroiture avec siphon. Le portage est facile et en rive droite. Après cette intense section, nous retrouvons le parcours du conglomerate canyon que nous descendons d’une manière décontractée : belle tentative de sabotage de Blaise qui a ouvert le bouchon du kayak de Nicolas, qui au bout de 12 km se demande si sa belle et neuve combinaison sèche ne prendrait pas un peu l’eau…

Arrivée dans le village de Délivrance : le bar du village nous servira de la bière, des patates et du porque (spécialité locale : mixture de viande de porc conservée dans sa graisse, et recuit avec des œufs brouillés).

Nous retrouvons le reste du groupe dans la nuit, pas très loin d’une autre rivière du Péloponnèse : le Sélinous. Mais celle-ci était quasiment sèche et marquera la fin de nos aventures dans le sud du pays.

ARACHTOS ET KALLARITIKOS

Samedi, journée off en kayak. Nous déposons Fanny à Patras. Elle rentrera en avion. Nous reprenons notre longue route et nous traversons la Grèce, direction le nord pour y trouver d’autres rivières en eau.

En de journée nous arrivons aux bords de l’Arachtos. Encore une fois, nous trouvons un excellent bivouac. A la surprise du groupe, nous sommes au pays du kayakiste : boite de rafting et d’autres kayakistes sont présents dans la zone.

Parti à la pêche aux informations, Blaise et PY rencontrent par le plus grand des hasards, Yanis, un guide grec avec lequel nous échangions depuis le départ par SMS. C’est avec lui et sous ces bons conseils, que nous planifions la suite du programme et notamment la gorge de 45KM d’AOOS.

Step by step, la navigation du jour, c’est le Kallaritikos suivi de l’Arachtos. En réalité nous naviguerons même sur une troisième rivière inconnue aux bataillons car nous nous trompons d’embarquement. Le plus drôle, nous nous apercevons de ce détail le soir après la navigation. Nous embarquons 1km en amont sur un petit affluent type Gyr mais sans eau. De retour sur le parcours prévu, nous rentrons d’abord dans les gorges du Kallaritikos, blanches, belles, majestueues. Nous enchainons avec les gorges de l’Arachtos, plus large : un bonheur à naviguer. Une agréable journée de navigation en classe III/III+.

Le lendemain, nous restons sur la même rivière mais nous partons avec le bon embarquement ce qui nous permet de faire 500m de classe IV. Notons la première expérience en tant que barreur en Hotdog de PY avec Thibault en coéquipier. Expérience concluante.

 

AOOS PART 1

Cap sur AOOS, pays des Ours … Blaise est en transe …45km de navigation composé de 2 sections en classe III/IV/V totalement isolé avec juste un pont entre les 2 sections.

Nous arrivons le soir à Vovoussa après une longue route parfois enneigée au passage de cols. L’ambiance est maussade, pluvieuse et froide … nous nous réfugions dans une taverne. Le soir le groupe se scinde en 2 catégories : les puristes qui affrontent les conditions extrêmes (pluies, froid, ours) dans leurs tentes et les pleutres dormant au sec et au chaud dans une maison. Les conditions sont si extrêmes qu’elles obligent Blaise à dormir dans sa sous couche de combinaison Cétélem, ce qui lui permet d’être le premier en tenu de combat le lendemain…

Le matin, il y a grosse réflexion sur l’embarquement aux vues de conditions météo pas très engageantes. Malgré les bons conseils de Marc (embarquer à 14h pour un parcours de 30km méconnu), nous embarquons vers 11h00 pour se donner plus de marges…

La navigation commence tranquillement. Tous les 200m des affluents remplissent la rivière. Le cadre et l’ambiance nous rappelle le Mordor … au bout de 8 km, les choses sérieuses commencent, nous rentrons une section plus engagée (repérage, sécu, pissette, portage …) S’en suit une section plus calme, où tout le monde se relâche, erreur une dernière grille de classe III (dixit Marc) disons du IV en réalité se profile à l’horizon. Au final cette première section a été intense pour le groupe, nous ferons la suite dans 2 jours, histoire de se reposer après toutes ces émotions.

Un grand merci aux navettistes qui nous ont permis de faire cette section :une centaine de km … avis aux amateurs. Mais eux aussi ont trouvé le moyen de pratiquer le kayak dans les pentes de la montagne d’Aoos!

VOIDOMATIS

Le lendemain, nous naviguons sur le Voidomatis … et cette fois c’est JM qui est tout excité car il attendait cette rivière depuis 4mois. Départ dans le magnifique village de Vikos, après 45mn de portage en descendant un chemin de randonnée serpentant sur la montagne pour atteindre la rivière. Pour refroidir les corps, nous nous baignons dans la vasque de résurgence. L’eau est transparente, cristalline, froide mais magnifique. Tout au long du parcours, nous voyons le fond de la rivière avec netteté quel que soit la profondeur.

Parcours sans grosse difficulté mais à faire pour la beauté de l’eau et du paysage. Bivouac à l’arrivé du Voidmatis à côté d’un pont turc … superbe mais nous apprenons le lendemain qu’il est interdit de bivouaquer à cet endroit et qu’il faut se signaler à l’office de tourisme pour naviguer librement sur les parcours du Voidomatis et AOOS.

AOOS PART 2

Nous nous élançons dans la suite du parcours d’AOOS. Ce parcours est plus court que le précédent mais les difficultés sont plus concentrées.  A mi-parcours, un passage infran, pour le reste un parcours de classe III à V. Pas loin de l’arrivée au milieu de la rivière une pelleteuse, nous sympathisons avec le conducteur et prenons quelques photos.

ACHERON

La fin du séjour s’annonce, nous repartons pour la dernière journée naviguer sur l’Archeron. Marc sentant le défaut d’eau sur la rivière se propose de nous faire la navette en tentant la piste en montée … il a oublié les heures pour franchir cette épreuve … échec au premier virage soit au bout de 10m …. Ceci clos note séjour en Grèce, nous abandonnons Blaise à Igoumenitsa et le groupe se prépare à long et dur voyage d’Igoumenitsa à Ancône en Ferry puis Ancône à Lyon en camion.

En conclusion, nous retiendrons 2 semaines de plaisantes navigations exotiques, mais accessibles.  La Grèce est un pays très montagneux avec les nombreuses failles où coulent les rivières. Nous avons exploré qu’une petite partie de ce que ce pays offre en termes de navigation et certains d’entre nous y reviendront…

T0 BE CONTINUED….

 

Pour plus d’informations, je vous invite à lire l’excellent blog tenu par Jean Marie ! 

 

Made in Pyrénées

22 avril – 30 avril 2017

Samedi 22 avril : la Têt

Départ du CKTSV à 9h30. Rendez-vous avec Anna à l’arrivée de la Têt à 13hh00. Nous la retrouvons donc à 15h00. Nous sommes au complet : Jérôme El Présidente, Christelle la Femme du Président, Anna l’Instit Spécialisée, Nico le Chasseur de rapace, Stéphane le pilote, JS le fayot du Coatch, et Blaise le Mono….

Nous embarquons sur la Têt, une poubelle de Granite rose noté 2 étoiles avec un arbre dangereux, 1er portage du mono et premier esquimau de l’ado. Gros bain de Nicolas dans un rapide de classe 2+, perte de la pagaie dès le premier jour. Le mono explore la grotte où se trouve certainement la rame…  Le président se sacrifie et finit la rivière à main nue …. à l’ancienne.

Premier bivouac difficile à Font Romeu, voir hostile, avec des chambres à moitié chaudes et une vue sur le plateau de la Cerdagne. Estimation du bivouac, 1,2 millions, chez Jean Marc. Nous reviendrons…

 

Dimanche 23 Avril : Le Rio Sègre

Fouasse préparée par Anna, sous couvert de la Grand-mère, au petit déjeuner. Sous les bons conseils de Grégory, le local et collègue du mono, nous nous dirigeons vers le Rio Sègre pour affronter ses terribles gorges. C’est tout de même avec tristesse que nous abandonnons notre bivouac.  La veille, le mono a proposé un jeu avec des règles strictes pour éviter tout ambiguïté. Des points négatifs pour des erreurs de navigations, refus, portage et sketches … Des points positifs pour la sécurité, les figures … bref un barème taillé sur mesure pour le mono.

Sur le Rio Sègre, le barême prend tout son sens et des premiers points sont vites gagnés et perdus par les participants. Les écarts se creusent dès le deuxième jour :  Nicolas au barrage, passe à gauche, à environ 15m de la trajectoire de gauche et de la sécu, alors qu’Anna suit avec précisions les conseils du mono. Suivent 2 passages 5 et les premiers points de portage et d’esquimau tombent : pas de nom ….  Débarquement très bien choisi par le coach qui après avoir franchi un grillage façon commando, se retrouve dans un verger. Une autochtone nous indique un chemin. Dommage, nous n’aurons pas le film du président coincé entre le sol et le grillage en mode commando.

Le soir, on fonce direction la Pallaressa, bivouac au-dessus du rapide du pastis sans le savoir. Soirée électorale : Trois quart du groupe est éliminé, le Trotskiste est sous Lexomil…. 2 sont en finales…. Petite pensée pour le secrétaire…

Lundi 24 Avril : Pallaressa 

35 km de navigation. De Llavorsi aux défilés des Collegates. Belles gorges avec gipettes, vautour fauve, aigle royal, Condor Andin, perdrix andalouses… Bref tout un panel d’oiseaux …. On a perdu Nicolas …. Question navigation, il a mangé du lion au petit déjeuner notre chasseur de rapace. 0 points de Nicolas sur les terribles 800 m et rapide de l’éléphant, probablement grâce à une excellente prise en charges du mono. Gros regrets de l’Ado de ne pas avoir pris son Astro pour aller jouer dans le rappel de Sort: 30 m de larges, 10 m de rappel de long.

L’après-midi, Nicolas goute « le Pastis » Stéph a absolument tenu à ce qu’on lui compte ces 5 points d’esquimau tandis que le beatnik lui passait sur la face. D’ailleurs le rapide du pastis fait débat dans le groupe : « Je pense qu’on vient de passer le Pastis ? » suggéra le président. « N’importe quoi, y a une passe à droite dans le Pastis. Toi t’y connais rien, tu n’étais pas là en 2008. » Au bout de 3 bornes, le Mono envisageait qu’on venait de le passer depuis trois quarts d’heure et Christelle retrouva le sourire.

Débarquement après la sublime gorge des Collegates. Mais quel con ce Blaise qui suggère au groupe, un arrêt dans les ronces et un portage dans une pente 60°, tout ça pour éviter la plage de sable fin judicieusement choisi par les personnes compétentes !

Mardi 25 avril : la Haute Pallaressa

Nous prenons les renseignements auprès des autochtones locaux qui nous mettent en garde sur le rapide Don Cabron de la « upper Pallaressa ».  Embarquement pour un groupe surmotivé dans un abri à poubelle par un temps pluvieux et froid.

Le mono conscient de son avance de points dans le jeu et dans un excès de sympathie pour le groupe décide de baigner 100 m après le départ après un seuil de 0.78m. C’est parfait pour se mettre en confiance.

La très haute Pallaressa est une rivière qui courre vite et le groupe tendu attend désespérément de passer le rapide Don Cabron pour se rendre compte qu’il l’avait déjà passé avec brio. L’atmosphère se détend, la navigation aussi. Récupération du reste de la team à Isil pour naviguer la deuxième section.  Pendant le repérage d’un drossage conséquent, JS relâche son attention, et laisse son kayak partir doucement dans le courant. Ce dernier fini à la nage pour récupérer son bateau. Le groupe dans sa grande générosité comptabilisera cette action comme un sketch et non comme un bain. Pour le passage de ce drossage, chacun choisi sa ligne. Le pilote aussi, choisi sa ligne : bateau sur l’épaule droite et portage sur la route. Les filles se concertent, délibèrent, échangent et choisissent la même ligne.

Le soir, direction le rio Esera sous la pluie diluvienne qui s’abat sur l’Espagne. Nous nous dirigeons vers une auberge pour gouter les mets locaux : pizza surgelée, raciones  du pays… Mais nous étions bien contents de manger chaud.

Mercredi 26 avril : Rio Esera

Des francos espagnols non kayakistes nous indiquent que le parcours des gorges de l’Esera est interdit…. Nous embarquerons tout de même dans les gorges pour un parcours avec peu d’eau mais magnifique. Journée difficile pour Christelle qui baigne à 2 reprises dans du 2+, mais enrichissante en point pour le mono qui emmagasine du point. Arrivé au barrage, personne ne tente le raccourci du trou siphonnant et nous portons le barrage par la route malgré la richissime idée du président de descendre le barrage par l’échelle.

Le 2ème parcours est plus en eau. Le ciel s’assombrit et nous nous réfugions sous un pont pour éviter la grêle. Nous approchons du fameux rapide des pyramides où Nicolas baigne au seul endroit siphonnant du parcours. C’est tout une équipe qui se précipite pour secourir notre chasseur d’aigle.

Une rivière en mode duralex, pas un souvenir impérissable du probablement aux conditions fraîches ….

 

 

Jeudi 27 avril : off pour tout le monde

Après la première nuit gelée du séjour, on fonce sur la Cinca avec l’option de la Cinqueta …. Le froid, le vent et le manque d’eau nous font opter pour une journée off.

Cependant nous sommes partis repérer le terrible parcours des dalles sur l’Ara … très haut, très froid. Réchauffé par le soleil, nous mangeons au départ du parcours.

Nous observons parmi les plus prestigieux rapaces d’Europe pendant que certains jouent au Dawak … une mémorable prestation de JS. Le président sur son siège observe la situation.

Repérage du parcours du bas pour lutter contre les traumatismes d’Anna sur cette rivière en 2016.

Le soir, le froid nous transit, nous faisons du feu dans un bivouac de rêve … à la nuit tombée, la Guarda civile et la police du parc nous tombe dessus, avec tout son charme. Fin de la fête ! On bouffe du riz foiré, debout et dans le froid.  On va se coucher.

Vendredi 28 avril : Rio Ara

On se lève, il fait froid… très froid. Mais le beau temps nous lance sur le Rio Ara, en laissant le Junkie en combi néoprène sur le bas-côté au départ. C’est donc à 3 que nous nous lançons à l’assaut du haut Rio Ara. Ce fut un parcours splendide avec une eau bleue transparente comme décrite dans les livres, ponctué par trois grands rapides : la Passerella, le mini formule 1 et le Formule 1. Un perfect pour notre trio, notons tout de même le stop très technique et presque annoncé du président puis du coach dans le célébrissime « formule 1 »

On part à fond sans les clés de la navette dans le parcours suivant, une magnifique gorge. Ce sketch sera sanctionné par une perte de point considérable bien qu’il sera difficile au groupe de trouver des coupables… L’entrée de la gorge un barrage à porter … le président porte à sa manière en rive gauche en enjambant et escaladant le barrage, tandis que le groupe porte à droite en suivant le chemin. Il a le coup d’œil le président…

Vient le premier rapide … du repérage, de l’hésitation, mais tout le monde engage … un par un. Certains réussissent leur ligne, d’autres esquimautes et d’autres nagent …

Au cours de la descente alors que l’ouvreur passe à droite, Nico tente la passe à gauche à titre d’exercice … sur les conseils du Président. Bloqué dans le rappel en réception d’un seuil, Nico se bat, puis fini par nager … sketch … aidé par le fautif en vain, le mono en mode plongeur encordé sans corde plonge récupérer, Nico sors … au bout d’un certain temps …

La rivière se calme, s’élargit, l’attention se perd et le drame arriva : 2 bains magnifiques dans du classe 2+ … C’est à ce moment-là que nous nous rendons compte que les clés de la navette se trouvent dans le camion en haut.

2 groupes s’organisent, l’un pour la navette, un deuxième finissant la rivière. L’équipe de la navette retrouve PY en slip sur un banc au soleil. Navette impeccable en stop…

L’équipe finissant la rivière perd Nico qui a débarqué pour observer les oiseaux … il se perd lui-même pour retrouver son bateau. Une navigation à rebondissements qui prendra 6h pour 4Km. Nous allons essayer de rentrer dans le Guinness book.

Malheureusement, l’une d’entre nous, Christelle atteint par un virus inconnu tombe malade et passe une nuit très difficile.

Samedi 29 : retour sur la Pallaresa

Fuyant le froid, et cherchant de l’eau nous retournons sur la Pallaresa. Nous commençons par la partie classique avec le passage des 800m. Anna ouvre le parcours et Nicolas navigue avec brio. Les troupes sont réduites, décimées et certains ne naviguent pas mais n’auront pas de points négatifs de refus de parcours grâce o leur « certificats médicaux » et « l’indulgence du groupe ».

L’après-midi, seul le président et le mono s’élancent à deux dans le parcours de la Haute Pallaresa de Isil à Boren. Anna très courageuse et audacieuse voit une bonne occasion de reprendre des points et décide d’embarquer à mi-parcours. C’est le duel final entre les premiers du classement et d’un commun accord, nous proposons une règle spéciale : « débarquer, c’est tricher ». Au final, une navigation très rapide, assez pentue et forte agréable qui nous font finir le séjour en beauté.

Le soir direction Font Romeu pour bivouaquer chez Jean Marc, le père de JS comme le premier soir. Sangria, Bœuf carotte, glace au lait de brebis … la boucle est bouclée.

Voilà un excellent séjour qui se termine. Ce fut l’occasion pour le groupe de découvrir les Pyrénées et ses terrains de jeux aquatiques allant de la classe 2 à la classe 4+. Nous reviendrons explorer ce terrain de jeu puisque l’Ariège et les Hautes Pyrénées restent à découvrir !

 

Compte rendu collectif, écrit par Jérôme, Stéphane, Anna, JS, Pierre Yves, Christelle, Nicolas et Blaise.