22 avril – 30 avril 2017

Samedi 22 avril : la Têt

Départ du CKTSV à 9h30. Rendez-vous avec Anna à l’arrivée de la Têt à 13hh00. Nous la retrouvons donc à 15h00. Nous sommes au complet : Jérôme El Présidente, Christelle la Femme du Président, Anna l’Instit Spécialisée, Nico le Chasseur de rapace, Stéphane le pilote, JS le fayot du Coatch, et Blaise le Mono….

Nous embarquons sur la Têt, une poubelle de Granite rose noté 2 étoiles avec un arbre dangereux, 1er portage du mono et premier esquimau de l’ado. Gros bain de Nicolas dans un rapide de classe 2+, perte de la pagaie dès le premier jour. Le mono explore la grotte où se trouve certainement la rame…  Le président se sacrifie et finit la rivière à main nue …. à l’ancienne.

Premier bivouac difficile à Font Romeu, voir hostile, avec des chambres à moitié chaudes et une vue sur le plateau de la Cerdagne. Estimation du bivouac, 1,2 millions, chez Jean Marc. Nous reviendrons…

 

Dimanche 23 Avril : Le Rio Sègre

Fouasse préparée par Anna, sous couvert de la Grand-mère, au petit déjeuner. Sous les bons conseils de Grégory, le local et collègue du mono, nous nous dirigeons vers le Rio Sègre pour affronter ses terribles gorges. C’est tout de même avec tristesse que nous abandonnons notre bivouac.  La veille, le mono a proposé un jeu avec des règles strictes pour éviter tout ambiguïté. Des points négatifs pour des erreurs de navigations, refus, portage et sketches … Des points positifs pour la sécurité, les figures … bref un barème taillé sur mesure pour le mono.

Sur le Rio Sègre, le barême prend tout son sens et des premiers points sont vites gagnés et perdus par les participants. Les écarts se creusent dès le deuxième jour :  Nicolas au barrage, passe à gauche, à environ 15m de la trajectoire de gauche et de la sécu, alors qu’Anna suit avec précisions les conseils du mono. Suivent 2 passages 5 et les premiers points de portage et d’esquimau tombent : pas de nom ….  Débarquement très bien choisi par le coach qui après avoir franchi un grillage façon commando, se retrouve dans un verger. Une autochtone nous indique un chemin. Dommage, nous n’aurons pas le film du président coincé entre le sol et le grillage en mode commando.

Le soir, on fonce direction la Pallaressa, bivouac au-dessus du rapide du pastis sans le savoir. Soirée électorale : Trois quart du groupe est éliminé, le Trotskiste est sous Lexomil…. 2 sont en finales…. Petite pensée pour le secrétaire…

Lundi 24 Avril : Pallaressa 

35 km de navigation. De Llavorsi aux défilés des Collegates. Belles gorges avec gipettes, vautour fauve, aigle royal, Condor Andin, perdrix andalouses… Bref tout un panel d’oiseaux …. On a perdu Nicolas …. Question navigation, il a mangé du lion au petit déjeuner notre chasseur de rapace. 0 points de Nicolas sur les terribles 800 m et rapide de l’éléphant, probablement grâce à une excellente prise en charges du mono. Gros regrets de l’Ado de ne pas avoir pris son Astro pour aller jouer dans le rappel de Sort: 30 m de larges, 10 m de rappel de long.

L’après-midi, Nicolas goute « le Pastis » Stéph a absolument tenu à ce qu’on lui compte ces 5 points d’esquimau tandis que le beatnik lui passait sur la face. D’ailleurs le rapide du pastis fait débat dans le groupe : « Je pense qu’on vient de passer le Pastis ? » suggéra le président. « N’importe quoi, y a une passe à droite dans le Pastis. Toi t’y connais rien, tu n’étais pas là en 2008. » Au bout de 3 bornes, le Mono envisageait qu’on venait de le passer depuis trois quarts d’heure et Christelle retrouva le sourire.

Débarquement après la sublime gorge des Collegates. Mais quel con ce Blaise qui suggère au groupe, un arrêt dans les ronces et un portage dans une pente 60°, tout ça pour éviter la plage de sable fin judicieusement choisi par les personnes compétentes !

Mardi 25 avril : la Haute Pallaressa

Nous prenons les renseignements auprès des autochtones locaux qui nous mettent en garde sur le rapide Don Cabron de la « upper Pallaressa ».  Embarquement pour un groupe surmotivé dans un abri à poubelle par un temps pluvieux et froid.

Le mono conscient de son avance de points dans le jeu et dans un excès de sympathie pour le groupe décide de baigner 100 m après le départ après un seuil de 0.78m. C’est parfait pour se mettre en confiance.

La très haute Pallaressa est une rivière qui courre vite et le groupe tendu attend désespérément de passer le rapide Don Cabron pour se rendre compte qu’il l’avait déjà passé avec brio. L’atmosphère se détend, la navigation aussi. Récupération du reste de la team à Isil pour naviguer la deuxième section.  Pendant le repérage d’un drossage conséquent, JS relâche son attention, et laisse son kayak partir doucement dans le courant. Ce dernier fini à la nage pour récupérer son bateau. Le groupe dans sa grande générosité comptabilisera cette action comme un sketch et non comme un bain. Pour le passage de ce drossage, chacun choisi sa ligne. Le pilote aussi, choisi sa ligne : bateau sur l’épaule droite et portage sur la route. Les filles se concertent, délibèrent, échangent et choisissent la même ligne.

Le soir, direction le rio Esera sous la pluie diluvienne qui s’abat sur l’Espagne. Nous nous dirigeons vers une auberge pour gouter les mets locaux : pizza surgelée, raciones  du pays… Mais nous étions bien contents de manger chaud.

Mercredi 26 avril : Rio Esera

Des francos espagnols non kayakistes nous indiquent que le parcours des gorges de l’Esera est interdit…. Nous embarquerons tout de même dans les gorges pour un parcours avec peu d’eau mais magnifique. Journée difficile pour Christelle qui baigne à 2 reprises dans du 2+, mais enrichissante en point pour le mono qui emmagasine du point. Arrivé au barrage, personne ne tente le raccourci du trou siphonnant et nous portons le barrage par la route malgré la richissime idée du président de descendre le barrage par l’échelle.

Le 2ème parcours est plus en eau. Le ciel s’assombrit et nous nous réfugions sous un pont pour éviter la grêle. Nous approchons du fameux rapide des pyramides où Nicolas baigne au seul endroit siphonnant du parcours. C’est tout une équipe qui se précipite pour secourir notre chasseur d’aigle.

Une rivière en mode duralex, pas un souvenir impérissable du probablement aux conditions fraîches ….

 

 

Jeudi 27 avril : off pour tout le monde

Après la première nuit gelée du séjour, on fonce sur la Cinca avec l’option de la Cinqueta …. Le froid, le vent et le manque d’eau nous font opter pour une journée off.

Cependant nous sommes partis repérer le terrible parcours des dalles sur l’Ara … très haut, très froid. Réchauffé par le soleil, nous mangeons au départ du parcours.

Nous observons parmi les plus prestigieux rapaces d’Europe pendant que certains jouent au Dawak … une mémorable prestation de JS. Le président sur son siège observe la situation.

Repérage du parcours du bas pour lutter contre les traumatismes d’Anna sur cette rivière en 2016.

Le soir, le froid nous transit, nous faisons du feu dans un bivouac de rêve … à la nuit tombée, la Guarda civile et la police du parc nous tombe dessus, avec tout son charme. Fin de la fête ! On bouffe du riz foiré, debout et dans le froid.  On va se coucher.

Vendredi 28 avril : Rio Ara

On se lève, il fait froid… très froid. Mais le beau temps nous lance sur le Rio Ara, en laissant le Junkie en combi néoprène sur le bas-côté au départ. C’est donc à 3 que nous nous lançons à l’assaut du haut Rio Ara. Ce fut un parcours splendide avec une eau bleue transparente comme décrite dans les livres, ponctué par trois grands rapides : la Passerella, le mini formule 1 et le Formule 1. Un perfect pour notre trio, notons tout de même le stop très technique et presque annoncé du président puis du coach dans le célébrissime « formule 1 »

On part à fond sans les clés de la navette dans le parcours suivant, une magnifique gorge. Ce sketch sera sanctionné par une perte de point considérable bien qu’il sera difficile au groupe de trouver des coupables… L’entrée de la gorge un barrage à porter … le président porte à sa manière en rive gauche en enjambant et escaladant le barrage, tandis que le groupe porte à droite en suivant le chemin. Il a le coup d’œil le président…

Vient le premier rapide … du repérage, de l’hésitation, mais tout le monde engage … un par un. Certains réussissent leur ligne, d’autres esquimautes et d’autres nagent …

Au cours de la descente alors que l’ouvreur passe à droite, Nico tente la passe à gauche à titre d’exercice … sur les conseils du Président. Bloqué dans le rappel en réception d’un seuil, Nico se bat, puis fini par nager … sketch … aidé par le fautif en vain, le mono en mode plongeur encordé sans corde plonge récupérer, Nico sors … au bout d’un certain temps …

La rivière se calme, s’élargit, l’attention se perd et le drame arriva : 2 bains magnifiques dans du classe 2+ … C’est à ce moment-là que nous nous rendons compte que les clés de la navette se trouvent dans le camion en haut.

2 groupes s’organisent, l’un pour la navette, un deuxième finissant la rivière. L’équipe de la navette retrouve PY en slip sur un banc au soleil. Navette impeccable en stop…

L’équipe finissant la rivière perd Nico qui a débarqué pour observer les oiseaux … il se perd lui-même pour retrouver son bateau. Une navigation à rebondissements qui prendra 6h pour 4Km. Nous allons essayer de rentrer dans le Guinness book.

Malheureusement, l’une d’entre nous, Christelle atteint par un virus inconnu tombe malade et passe une nuit très difficile.

Samedi 29 : retour sur la Pallaresa

Fuyant le froid, et cherchant de l’eau nous retournons sur la Pallaresa. Nous commençons par la partie classique avec le passage des 800m. Anna ouvre le parcours et Nicolas navigue avec brio. Les troupes sont réduites, décimées et certains ne naviguent pas mais n’auront pas de points négatifs de refus de parcours grâce o leur « certificats médicaux » et « l’indulgence du groupe ».

L’après-midi, seul le président et le mono s’élancent à deux dans le parcours de la Haute Pallaresa de Isil à Boren. Anna très courageuse et audacieuse voit une bonne occasion de reprendre des points et décide d’embarquer à mi-parcours. C’est le duel final entre les premiers du classement et d’un commun accord, nous proposons une règle spéciale : « débarquer, c’est tricher ». Au final, une navigation très rapide, assez pentue et forte agréable qui nous font finir le séjour en beauté.

Le soir direction Font Romeu pour bivouaquer chez Jean Marc, le père de JS comme le premier soir. Sangria, Bœuf carotte, glace au lait de brebis … la boucle est bouclée.

Voilà un excellent séjour qui se termine. Ce fut l’occasion pour le groupe de découvrir les Pyrénées et ses terrains de jeux aquatiques allant de la classe 2 à la classe 4+. Nous reviendrons explorer ce terrain de jeu puisque l’Ariège et les Hautes Pyrénées restent à découvrir !

 

Compte rendu collectif, écrit par Jérôme, Stéphane, Anna, JS, Pierre Yves, Christelle, Nicolas et Blaise.