Nous avions initialement prévu un week-end de navigation au lac du Salagou mais vu les contraintes dues au couvre feu, nous avons opté pour une rando à la journée sur le lac de Vouglans dans le Jura.
Nous sommes huit à ce rendez-vous : Nadine, Véronique, Arthur, Mélanie, Claude, Pierre, Max et Pascale les yeux bien ouverts malgré le passage à l’heure d’hiver. Il est 8 h, la journée s’annonce ensoleillée, nous partons avec le camion et le Berlingo de Claude pour une heure trente de route jusqu’au port de Mercantine où nous trouvons le lieu idéal juste au bord de l’eau pour décharger le matériel et embarquer aisément. Il fait doux, le lac est magnifique avec ses tons chauds d’automne ; il parait immense et il l’est ! Avec ses 16 km2 et 35 kms de long, c’est le troisième lac artificiel le plus grand en France. Le niveau est bien plus bas qu’en été, le barrage construit en 1968 régule le cours de l’Ain en utilisant l’eau du lac.
Il est 11 heures lorsque nous amorçons la navigation par la rive gauche, avec un vent de face. Après une heure trente de navigation, les estomacs commençant à crier famine, nous débarquons sur une petite plage à proximité d’un spot où les plongeurs chevronnés se retrouvent parfois pour aller profond (à plus de 50 m sous l’eau) admirer le vestiges engloutis de la Chartreuse de Vaucluse , superbe monastère du 12 e siècle).
Max nous propose de monter un peu dans les bois à la recherche d’une église, que nous ne trouvons pas : il faudra se contenter d’une croix de pierre et de quelque constructions en bois.
Le réembarquement est très « rock and roll », le vent souffle maintenant fort par rafales. Tout se passe plutôt bien tant que nous restons dans l’anse protégée mais un peu plus loin, il devient vraiment difficile de naviguer en sécurité : Claude demande au groupe de faire demi-tour et c’est là que nous accostons à nouveau à l’intérieur d’une crique à l’abri du vent. Max à l’aide d’Iphigénie, emmène une partie d’entre nous à la petite église convoitée, le cadre est splendide, le bâtiment superbement entretenue, c’est un bel endroit !
Profitant de l’accalmie du vent, nous traversons le lac pour revenir par l’autre rive où de nombreuses petites cascades débouchent dans le lac, c’est très sauvage et très joli. Le ciel est couvert mais il ne pleut pas. Au dessus de nous, on aperçoit, nichée entre les falaises, la grande passerelle de la via ferrata du Regardoir classée AD que l’on peut facilement faire en famille. Une rencontre inattendue sur ce retour : deux anglaises, la mère et la fille n’hésiteront pas à se baigner dans cette belle eau claire mais plutôt fraîche (moins qu’en Angleterre disent elles !) Le comique c’est le bonnet de laine à pompon et les gants noirs, sans doute indispensables pour nager …..) elles auront la gentillesse de faire une photo du groupe.
De retour au port, le vent étant tombé, nous partons explorer un moment l’autre rive avant de rejoindre l’embarcadère vers 16 h 30.
Nous prenons la route avant la nuit ; une rapide pause pour le coup d’œil au niveau du parking du Regardoir où la vue est splendide bien que le jour commence à décliner. Trajet retour avec beaucoup de monde sur la route compte tenu du « couvre feu ». Nous arriverons bien avant 21h, largement dans les temps !
Une journée bien agréable dans ce site sauvage où l’on peut facilement venir naviguer et bivouaquer deux jours.
CR : Pascale Drevon