Séjour kayak de mer en Corse : Ajaccio-Scandola.

Du 17 au 26 octobre 2015.

Participants : Christelle et Maéva dont c’est la première randonnée en mer.
Claude, Laurence, Fred, Nicolas, Stéphane, François, les vieux de la vieille.
Remarquez la parité respectée !

1er jour : Ajaccio Îles Sanguinaires 13 km

Arrivée à Ajaccio en début de matinée par le ferry ; petite pause café sur une terrasse.
Remplissage des kayaks avec les affaires perso, le matos de camping et de cuisine, répartition de la bouffe pour 8 jours de navigation, plus 24 l de flotte !
Et toujours ce même questionnement comment faire rentrer dans nos caissons 8 jours de vivres et d’effets personnel. Certains par peur de manquer ont récupéré la totalité des boites de conserves soit leur propre poids en vivre. erreur fatale ressentie lors des premiers coups de pagaies.
Départ pour les Sanguinaires en fin de matinée, collation sur une plage déserte et petite immersion pour une exploration sous-marine des lieux.
Visite des Sanguinaires et de son phare.
La nuit est douce et silencieuse sous un beau ciel étoilé. Seuls les goélands nous feront ch… dès l’aube. Malheur à celui qui n’a pas de boules Quiès.
De toute façon, l’expression « grasse mat » ne veut rien dire aux yeux du navigateur. La mer est à celui qui se lève tôt !

 

2ème jour : Îles Sanguinaires ? Golfe de Lava – Anse de Figuera 17 km

Visite des îles Sanguinaires par la mer puis cap sur le Golfe de Lava. Pause dans l’anse de Fica et bain, exploration sous-marine, toilette à l’eau de mer. Le rêve !
L’après-midi est laborieuse pour deux d’entre nous : fatigue, envie de pisser mais pas de spot permettant l’accostage, mal de mer…
Difficile de trouver un endroit sympa pour dormir, les plages sont rares, étroites. Nous nous réfugions dans l’anse de Figuera au milieu des posidonies.

3ème jour : Golfe de Lava ? Anse de Chiuni 30 km !!

La mer ne s’annonçant pas très belle pour le surlendemain, on grille une étape.
Levés avec le soleil et arrivés à la tombée de la nuit dans l’Anse de Chiuni ; une pause déjeuner à l’ouest de Sagone à la pointe Albelu.
Passage de pointes en chanson : les chants de marins encouragent les galériens, Hisséo Santiano !
Ravitaillement en eau au port de Cargèse.
Les Corses que nous avons rencontrés ont fait preuve de beaucoup de respects. ils commençaient à nous parler en corse car ils pensaient que nous étions des leurs. Un vieux marin à la barbe plus récente que la notre nous a donné des conseils de navigation et nous a fait jouer à un quiz pour connaitre notre connaissance maritime. Avec François et Laurence nos 2 jokers nous avons passé l’épreuve sans problème.

A Chiuni, les moustiques trépignent à notre arrivée. Un bain de mer (dans une eau à 21/22 °C) permet de les éloigner et de soigner nos blessures physiques et psychiques. Pour les novices, ampoules, mal au dos et aux bras… Améliorer son coup de pagaie devient indispensable pour tenir jusqu’au bout.
La plage est splendide, on est seul au monde et Laurence nous avait prévu un bon repas.

4ème jour : Anse de Chiuni ? Porto 23 km !!

La mer est agitée au niveau des pointes : houle, ressac de houle. Les vagues sont grosses et désordonnées, on se fait chahuter. Surtout pagayer pour sortir au plus vite de ces zones déstabilisantes. Comment esquimauter avec un paquebot chargé à ras-bord ?
Nous passons devant de belles falaises de granite sculptées par la mer et le vent. L’érosion a travaillé la roche de manière tellement étrange que nous sommes venus à douter qu’il s’agisse vraiment de granite, or c’en est bien, tous les guides sont formels là-dessus … rien à voir décidément, avec le granite rose qu’on peut voir en Bretagne.
La beauté des rochers aux couleurs marrons, bleues, grises est bluffante. Leurs poussées vers le ciel et les nombreuses grottes donnent un air de Sagrada Familia aux dimensions incommensurables.
C’était notre petit royaume de liberté où chacun partait seul découvrir le coin magique en jouant avec les reflets des rayons du soleil dans la mer.
les grottes avec le bruit amplifié du ressac de l’eau offraient une ambiance mystérieuse.

Pause déjeuner à la Marina di e Calanche. Pour ceux qui n’ont pas souhaité uriner en pleine mer position grand écart, cette petite plage sera salvatrice.
Nuit à côté du port de Porto dans un bosquet d’eucalyptus infesté de moustiques, ce qui nous a fait apprécier la venue de Maeva qui s’est sacrifiée pour nous éviter une peau de varan de komodo. C’est le jour de la grande toilette : certains utilisent le tuyau d’arrosage d’une résidence de vacances, d’autres préfèrent l’eau douce de la rivière débouchant dans le port, une autre choisit de se taper 50 mn A/R pour une douche glacée dans un camping.
Nous passons une belle soirée dans un resto corse très classe et nous nous régalons.

5ème jour : Porto – Plage de e Gradelle à côté de la pointe Di Latone 6 km Cool !!

La météo marine annonçant une mer agitée pour la matinée, François et Stéphane font la navette ; ils prennent le bus de Porto à Ajaccio. Pendant ce temps, le reste du groupe joue les prolongations et en profite pour répertorier la bouffe, revoir les menus pour les jours restants et se répartir la charge.

Nous débutons la navigation en début d’après-midi. Plus on s’éloigne de Porto, plus les conditions en mer se dégradent. Vent de force 5, très difficile de tenir son cap. Le programme est revu à la baisse, changement de cap. Seulement 1h40 de navigation !
La navigation est différente de celle des jours précédents, on se bat avec le vent et les vagues. C’est chouette ! C’est très joueur. J’adore !!! Du stress mais juste ce qu’il faut pour bien naviguer.
Nous devons nous mettre en binômes et rester proches du reste du groupe (à portée de voix).
Les impressions à chaud de mes coéquipiers après accostage :
Claude : « Navigation un peu chaude, mais plus c’est dur, plus on aime. »
Maéva : « Enfin arrivée sur la plage de la victoire ! J’étais au bout de ma vie. »
Fred : « Bel esprit de groupe. Une belle chevauchée finale. »
Stéphane : « C’était un peu court ! »
François : « Après 4 h de route, un bon décrassage. »
Laurence : « C’était marrant, c’était bien. »
Nico : « C’était juste une petite mer de rien du tout. Mets pas ça ! J’exagère. Bonne correction de l’objectif. Le vent a forci plus tôt que prévu. »

Magnifique vue sur les falaises de Porto. Nuit à la belle étoile pour certains, lovés dans un lit de posidonie ; terrassement obligatoire pour quelques-uns … On en redemande ! Ces moments en totale harmonie avec la nature ne sont pas si fréquents. On oublie tout !

6ème jour : Plage de i Gradelle  Scandola – Anse de Focolara 19 km L’apocalypse !!!!
Départ 9h10 – Arrivée 15h20

6h de navigation, ce qui nous donne en moyenne 3 km/h !

Nous avons eu une houle de 1m à 1,5 m en arrivant sur la pointe de Scandola, le vent était non significatif, il ne s ‘est levé qu’après la plage à débarquement aléatoire, dans la passe de Gargalu .
Nous nous regroupons de façon à rester à portée de voix et nous formons des binômes.
Pendant les 4 1ères heures, nous avançons malgré tout assez bien. Pas de plage pour manger, trop de vagues. Nous ne pensons pas à manger en mer.
Les vrais ennuis commencent après la passe du Gargalou. Plus de 2 h à lutter contre le vent et des vagues énormes qui commencent à déferler. Maéva est remorquée par Stéphane. Nous n’avançons pas. Je suis épuisée. On se prend des seaux d’eau dans la tronche. Je vois la plage au loin. Mais elle est très loin et nous, nous sommes toujours scotchés près de ces pu… de falaises. Ne plus se lamenter, ne penser qu’à son coup de pagaie, à ce qu’on m’a enseigné afin de tenter d’être le plus efficace possible. De loin, les vagues semblent se briser violemment sur la plage. Allons-nous pouvoir accoster ? Surtout ne pas se réjouir trop tôt, la déception pourrait être grande !

En fait, ce que nous voyions de loin ne reflétait pas la réalité. L’accostage est easy. On est sauvé !

Les impressions recueillies une fois échoués sur la plage :

Cap’taine François : « Il fait beau, il ne faut pas le nier. »
Claude : « Rétamée. J’ai eu très froid. Trop de vent sur la fin. C’était trop ! »
Fred : « S’il n’y avait pas eu la pause pipi , on n’aurait pas eu le vent. »
Stéph : « On m’a brimé, on m’a enchaîné. Je n’ai pas pu jouer dans les passes à cailloux 😉  Sinon c’était bien. »
Maéva : « Contente d’arriver à terre. Merci à Stéph pour le remorquage. »
Laurence : “ De bon petits bateaux ces kayaks de mer”.
Nico : Tout s’est bien passé au final mais pour moi trois quarts d’heure de doute avant de retrouver un coup de pagaie normal. Content d’être arrivé.

La plus grosse navig du club. Fière d’en avoir fait partie mais pas trop envie de la revivre !
Je croise les doigts pour une météo plus favorable pour demain car nous sommes censés reprendre le même chemin. Nous serions alors dans le sens de vagues, ce qui signifie surf dans ces monstres. « Un retour encore plus acrobatique » d’après le capitaine.
J’ai pas envie, j’ai peur de ne pas arriver à maîtriser mon cargo au milieu de cette énorme masse d’eau déchaînée ! En fait la météo prévoit pour le lendemain vent faible et mer belle.

Commentaires de François :

Quelques explications sur la stratégie de navigation qui nous a permis durant 2 heures d’aller tâter des conditions engagées en toute sécurité.

– Prévision météo :

Vent faible le matin, puis Nord Est à Nord, force 4, localement 5, faiblissant en soirée. Mer du vent 90 cm.
Houle d’Ouest le matin 1,20 m, s’amortissant l’après-midi, 50 cm.
Visibilité : excellente.
Température de l’air : 20°, de l’eau : 20°.

– La première partie du parcours, depuis la plage de la Gradelle dans le golfe de Porto, jusqu’à l’île Gargalu, est abritée du vent N à NE prévu. Par contre elle est exposée à la houle modérée d’ouest qui limite les possibilités de pratiquer le rase cailloux. La navigation reste pour autant facile.

Au nord de l’île Gargalu , les conditions changent du tout au tout : Encore abrités dans la passe entre l’île et la terre on visualise très bien le vent et l’état de la mer sur la suite du parcours, vent de force 5 et mer du vent (c.à. d. que les vagues ont atteint leur maximum pour cette force de vent, 1,50 à 2m, petits déferlements).

Atteindre la plage de Focolara sur laquelle est prévu le bivouac nous expose donc à 3 milles de navigation dans des conditions engagées, mais maniables.

La base de la sécurité c’est d’avoir plusieurs solutions et des réchappes, elles ne manquaient pas :

1-Revenir sur nos pas et rejoindre Girolata, parcours totalement abrité du vent et de la mer, tranquille.

2-Rejoindre la plage d’Elbo, plus proche que Focolara, parcours exposé mais assez court. Le secteur du vent et l’amortissement de la houle permettant un débarquement sur la partie nord de la plage (abritée par un ilot).

3-Viser Focolara avec 2 réchappes possibles : Elbo ou le demi tour pour s’abriter à Gargalu, débarquements possibles sur cette zone mais bivouac interdit (contrainte qui devient secondaire quand la sécurité entre en jeu).

– Je prends la décision de tenter de rejoindre Focolara, le débarquement y sera aisé, et le groupe rodé par 5 jours de rando me paraît capable d’affronter les conditions présentes. La navigation se fera essentiellement face au vent et aux vagues, ce qui est plus facile. De plus le profil de la côte nous mettra progressivement à l’abri du vent et de la mer avant l’arrivée à la plage.

Bien évidemment lorsque le parcours fait passer au vent de dangers, une marge de sécurité respectable est prise : on doit pouvoir gérer une récup avant que la dérive due au vent et aux vagues ne nous place en situation difficile près des récifs. Le rase cailloux sera pour un autre jour.

Il est 13h20 quand nous engageons la traversée nous avons donc du temps devant nous avant la fin de l’après midi ( La nuit tombe tôt en octobre).

Très important : la tendance pour la suite était à l’affaiblissement du vent et de la mer dès la fin d’après midi ( et même début d’après-midi en ce qui concerne la houle ) : cela signifie qu’en cas de difficulté ou de retard sur le parcours nous ne risquions pas d’être piégés dans une dégradation des conditions météo.

Bilan :

2h de navigation pour 3 milles parcourus, chiffres qui indiquent clairement que la nav’ a été combative. La qualité du coup de pagaie prend toute son importance dans ce type de navigation, sinon on fatigue vite, les entraînements toute l’année sur le lac ont du sens !

Nécessité d’un remorquage, engagé dès le début de la traversée, ce qui a permis à la remorquée de conserver l’énergie nécessaire pour contribuer efficacement à la progression. Remorquer quelqu’un qui n’aide pas du tout car trop fatigué devient rapidement épuisant pour le ou les remorqueurs, d’où nécessité d’anticiper.

Je remercie au passage Stéphane qui a assuré cette remorque pendant 2 heures, me permettant de conserver ma liberté pour surveiller le groupe et suivre la nav’ (contrôle de la progression et de la dérive par alignements). Dans ces conditions il est largement préférable que le chef de groupe puisse se décharger du remorquage pour se consacrer à la sécurité d’ensemble.

A noter que tout le monde a bien tenu son bateau malgré le vent et la mer. Les gouvernails ont été bien utiles pour faciliter la tâche.

Pour plusieurs c’était une première rencontre avec des conditions de mer et de vent un peu sérieuses, et cela peut être impressionnant au début, même pour ceux qui ont l’habitude d’affronter des rivières de classe 4 ou 5 ! Il est évident que le taux d’encadrement dans le groupe doit être suffisant pour permettre aux débutants de vivre cette découverte en toute sécurité.(j’aurais bien écrit « sérénité », mais c’est peut-être excessif).

En conclusion :

Il n’y a jamais deux situations identiques et les décisions de navigation doivent être prises en analysant un ensemble de facteurs :

Prévision météo : Force du vent et de la mer, évolution. Température (pas la même chose s’il fait 22° ou 12° en terme de résistance et d’endurance). Visibilité.

Profil de la côte : navigation abritée ou exposée. Passages difficiles (pointes, raz).
Marée. Courant (un force 4 maniable peut devenir dangereux au moment de la renverse de marée)
Réchappes : possibilités de débarquement, orientation des plages (shorebreak), accessibilité (récifs).
Composition du groupe. Taux d’encadrement, habitude de naviguer ensemble.

Spécificité de la météo en Corse : Le relief élevé produit des effets très importants sur la direction et la force du vent, qui sont souvent mal pris en compte dans les bulletins.

Ex : Vent de Nord force 5 dans une baie, et quelques milles plus loin vent Sud force 5. Il s’agit en fait d’un flux général d’est, canalisé par le relief dans des directions opposées (contournement d’un massif montagneux par les deux versants)

On parle « d’effet de site « (Si on veut se la péter on peut même dire : « réponse du site au flux synoptique ».

Donc la prise du bulletin ne suffit pas. Il faut analyser, d’une part pour ne pas se placer en situation difficile, mais aussi pour ne pas se priver de naviguer quand il y a la possibilité d’une belle sortie à l’abri au ras des falaises alors que le force 6 souffle un mille plus au large.


7ème jour : Anse de Focolara – Girolata Traversée de la réserve de Scandola 13 km

Retour sur nos pas. Mer d’huile !

Navigation touristique le long des falaises de la réserve : formations volcaniques oxydées (orgues, bombes agglomérées avec de nombreuses cavités et fissures). Découverte de grottes, chants de marins dans une cathédrale de roches, exploration sous-marine dans la réserve. Quelques nids de balbuzards surplombent la mer. Sirotage de bières à Girolata avec un petit bilan de la semaine et déjà les projets fleurissent sur les prochaines navigations : « Ajaccio ? Bonifacio, désert des Agriates, et pourquoi pas la baie d’Halong terrestre… »


8ème jour : Girolata ? Porto 13km

Beau lever de soleil sur Girolata avec une légère brume et toujours une mer d’huile pour notre dernière navigation. On peut sentir un peu de nostalgie dans le groupe.

Bilan de la semaine :
Maéva : «Excellent séjour en Corse, beaucoup de coups de pagaie, des matins ou après-midis parfois un peu plus durs que d’autres, mais des images de paysages plein la tête, une baignade dans la réserve de Scandola, des douches dans la mer un peu fraîche mais on s’y fait plutôt bien. Beaucoup, beaucoup, beaucoup de piqûres de moustiques, un peu trop d’ailleurs. Moi je n’ai jamais autant dormi et en plus, 1ère nuit à la belle étoile avec Claude qui m’a fait un peu de place dans sa grotte. Séjour riche en émotions que je referais sans problème.»
Claude : « Très belle randonnée. Partante pour une autre belle aventure l’année prochaine. »
Stéph : «De grands espaces (et de plus petits), la vie au grand air, des paysages magnifiques, de la houle, des passes à cailloux et un groupe sympa… »
François : « Super, bon fonctionnement du groupe sur l’eau et à terre. Beaucoup de plaisir à cette rando. »
Fred : « Super séjour avec un plus dans la zone de Porto. Beaucoup de plaisir à naviguer au milieu des rochers aux formes surprenantes. Paysages très minéraux. Mon regret : très peu d’oiseaux et de poissons. Le coucher de soleil aux Sanguinaires reste un moment agréable. Très bel esprit de groupe dans les moments agréables et de difficultés. »
Laurence : « Séjour favorisé par un temps superbe et parfois versatile histoire de tester nos capacités. Le groupe a bien fonctionné, espérons avoir montré aux riviéreux et poloïstes le fonctionnement du groupe rando sous un bon jour ! »
Christelle : « Beaucoup d’efforts mais une récompense d’autant plus grande : l’immersion dans la réserve de Scandola ! Et puis naviguer dans les vagues, se baigner et bivouaquer sur des plages désertes, c’est trop cool ! »
Nicolas : « Si je ne dois retenir qu’une chose de ce fantastique voyage, c’est bien la côte volcanique de Porto à Scandola qui a été une surprise complète pour moi et, assurément, la plus forte impression éprouvée devant un paysage depuis six ans de randonnées en mer. En second, j’élirai le bivouac sur la Grande Sanguinaire avec le faucon pèlerin sur la tour génoise au bout de l’île au sud-ouest ».

Christelle, la riviéreuse avec l’aide de Fred et Nicolas

Distance parcourue en 8 jours dont 3 demi-journées : 134 km sans les détours des passes à cailloux
Coût du séjour 150 € pour la nourriture, restaurant, trajet camion et environ 150 € pour le ferry

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