Ce 2 novembre 2024 nous avons entrepris de réaliser un parcours facile sur l’Isère entre deux barrages (Beauvoir-sur-Royans et Saint-Hilaire-du-Rosier) au départ de Saint-Nazaire-en-Royans. Notre itinéraire nous fait embarquer sous l’Aqueduc romain de Saint-Nazaire-en-Royans où la Bourne se jette dans l’Isère.
Nous remontons l’Isère jusqu’au barrage de Beauvoir après une petite pause pique-nique à la base d’aviron de La Sône (le village, pas la rivière!). Nous admirons le château et son Jardin des Fontaines Pétrifiantes ainsi que l’église Saint-Pierre bien visibles depuis la rive.
On redescend jusqu’à Saint-Nazaire-en-Royans avec son grand Aqueduc, ses ponts aux belles arches et remontons un peu la Bourne très calme sous le soleil couchant. Une vue magnifique sur le Vercors ponctue cette sortie eau calme en kayak de mer de 20 km.
Avant de rentrer à Lyon on fait un petit passage par l’épicerie locale pour acheter des bonbons à la noix de Grenoble en ce weekend d’Halloween. L’Isère se caractérise par un faible débit et est facile à remonter entre les 2 barrages. Mais elle est très boueuse ! L’eau était à seulement 15°C. C’est un beau parcours avec des berges très sauvages peu urbanisées. On y voit beaucoup d’oiseaux : foulques macroules, cygnes tuberculés, hérons cendrés, aigrettes garzettes.
La station hydro https://www.hydro.eaufrance.fr/ de mesure du débit la plus proche est : W320001002 « Saint-Gervais », le 2 novembre le débit était de moins de 300 m3/s. Et la Bourne Saint-Just-de-Claix était à moins de 10 m3/s.
Merci à Nadine pour l’organisation et à Sylvain pour la conduite de nuit !
Randonneurs : Anne, Claude, Nadine, Hugo et Sylvain
Le vendredi, RDV à 7 h 45 pour charger les bateaux. On part vers 8 h 45 avec un magnifique soleil. Je précise la météo du départ car il sera souvent mentionné la météo tout au long de ce compte-rendu. Nadine a pris le volant jusqu’à une aire d’autoroute indéterminée, Nadine se rappelle qu’il y avait beaucoup de pins. Anne nous régale de viennoiseries et reprend la route jusqu’au lac de Salagou. Attention, sur les panneaux indicateurs, il y a deux Clermont, un Clermont l’Hérault et un Clermont Ferrand et je ne me rappelle plus lequel il faut suivre (on me souffle qu’il faut suivre Clermont Ferrand). On a perdu quelques minutes de trajet avec cette subtilité.
On est arrivés au camping « le Mas de Riri » aux environs de 13 h 15. On décharge les bateaux sur la plage du camping puis pique-nique dans des balancelles sous les oliviers au bord du lac.
On part ensuite pour une belle navigation sur le lac, d’une durée de 4 heures, 17 km, eau à 18°C, avec un ciel chargé et quelques gouttes de pluie à un moment. On voit beaucoup de pêcheurs et de nombreux oiseaux (cormorans, petites aigrettes, grandes aigrettes, Martin pêcheur, héron cendré, goélands, mouettes, bergeronnette, aigles…). Au retour, on s’installe dans le bungalow, apéro, repas (un délicieux chili con carne et un cake pomme noix miel de Hugo).
Le lendemain (le samedi), réveil à 7 h 30 pour une belle alerte orange pluie crue inondation, épisode cévenol dans le jargon météorologique. Sagement, on décide de faire du tourisme. Anne prend le volant pour emmener le groupe se promener. Le passage à Saint Jean de Fos lui laissera un souvenir mémorable, car à défaut de faire des manœuvres avec son kayak, elle en fera de nombreuses avec le camion dans les (petites) ruelles du centre-ville. Le parcours touristique commence par la visite de Saint Guilhem le Désert (qui n’a de désert que le nom, vue toute l’eau qu’il tombe). C’est une cité médiévale, avec une belle église, une crypte et un cloître (sœur Anne ne voyait personne revenir). Ensuite, passage au Pont du diable pour observer l’Hérault en crue. On mange un picnic dans la salle du syndicat d’initiative, au chaud, au sec, avec des toilettes, avant de descendre au pont. Le débit, qui était à environ 130 m3/s au matin, est désormais à un peu plus de 500 m3/s. Après, on passe à Aniane, l’abbaye ne se visite pas, dommage, on se serait mis à l’abri de cette pluie qui ne cesse de tomber et de mouiller nos vêtements (et même plus). Le débit de l’Hérault montra jusqu’à 630 m3/s dans l’après-midi, où nous allons l’observer à Gignac au lieu-dit le barrage de la Meuse. Le fleuve déborde de partout, des troncs d’arbres sont charriés par les flots.
Pas de regret, pas de navigation mais une envie de revenir une prochaine fois pour passer sous le pont du diable avec des conditions navigables. On rentre au mobil-home pour sortir les jeux de société. L’Histoire retiendra que ce soir-là, le 26 octobre 2024 à 18 h 52, un jeune homme, intrépide et fougueux, réalisa l’exploit d’un double Quirckle, nul doute faudra t’il attendre plusieurs siècles avant que pareil miracle ne se reproduise. Le repas du soir est préparé par Claude qui nous régale avec ses spaghettis bolognaise. Le lendemain, c’est le départ du chalet après une nuit de pluie et d’orage. On range sous un magnifique soleil. On part pour une navigation sur le lac. Le soleil fait ressortir les couleurs grandioses (le rouge de la roche, le ruffe, et le vert… de la verdure, les arbres quoi).
Après quelques coups de pagaie, nous débarquons pour visiter le village abandonné de Celles (celui-ci aurait dû être englouti sous l’eau mais il n’en est rien). Il est en train d’être restauré. Picnic avec les écrevisses sur une magnifique crique. Retour au camping vers 16 heures pour manger de délicieuses glaces (chocolat noisette pour Claude, ah non, on me signale que c’est une erreur, c’est chocolat caramel). Départ avec un magnifique arc-en-ciel et encore de la pluie…
Nous embarquons depuis un spot de mise à l’eau du Moulin. Le viaduc de Cize est derrière nous, nous passerons en-dessous une prochaine fois !
Il fait très doux en ce dimanche qu’on pensait pluvieux, alors on quitte vite le bonnet, même si les arbres n’ont pas encore leurs feuilles. La navigation se fait tout en douceur, un cycliste nous suit depuis la berge… Puis on arrive sur une plage de verdure pour le pique-nique juste avant le pont de Chambod.
Deux mésanges virevoltent à quelque mètres de nous. C’est le moment de partager les crackers de Jacques, les petits cakes au Sarazin de Nadine, le comté d’Hugo et les Bugnes de Claude. Petit café et nous réembarquons pour Ile Chambod. Juste après le pont nous sommes attirés par une petite cascade sur la rive gauche, Jacques en profite même pour doucher la pointe avant de son kayak. Nous croisons quelques canards dont un tout blanc, une cigogne qui fait une pose sur une bouée avant de reprendre son envol à notre approche et un couple de cygne. Puis nous arrivons à l’ile Chambod. Nous passons la rivière par la rive droite pour faire le tour de l’ile. Le fond de l’eau est d’une transparence qui laisse voir le sol craquelé comme une mosaïque, reliquat de la dernière sécheresse estivale, certainement. Nous croisons même le chemin d’un band de truite.
Après le tour de l’ile nous traversons rive gauche pour barboter encore un peu plus, sous le soleil, avant de revenir par un petit passage rive droite.
Arrivée aux abords du parking on débarque prudemment, le sol est très glissant ! Jacques ne peut s’empêcher d’esquimauter, plusieurs fois et avec succès comme à son habitude. La navette arrive, c’est l’heure du retour.
Le club a participé en force à la 5ème édition de la Rhôn’Ô Lac, du 30 septembre au 1er octobre 2023 avec 17 adhérents. Ce rendez-vous festif avec la première pleine lune d’automne est un vrai succès avec près de 200 participants. Notre itinéraire de navigation :
samedi 30 septembre : descente du Haut Rhône de Motz à Chanaz + canal de Savières jusqu’à Conjux + sortie nocturne au clair de lune de Conjux à Chatillon + concert à Chatillon + retour à Conjux
dimanche 1er octobre 2023 : lac du Bourget de Conjux jusqu’au Bourget du Lac + arrêt pique nique à l’Abbaye de Hautecombe Cette sortie a été organisée par Nicolas.
Samedi 30 septembre 2023
Nous partons de très bonne heure ce samedi matin de Meyzieu direction Motz pour l’embarquement juste sous le barrage de Motz sur le Rhône. La préparation des bateaux se fait dans une ambiance joyeuse après l’enregistrement des participants. Le staff de la Rhonolac nous offre un café qui nous permet d’étrenner la tasse thermos offerte à l’inscription. Nous embarquons vers 10h. Certains participent à l’atelier découverte du Haut Rhône et ses lônes avec les animateurs du Syndicat du Haut Rhône (https://www.haut-rhone.com/). Un petit chavirage d’un animateur après seulement 1 min sur l’eau, changement de bateau et nous partons plein d’entrain. Ici pas de sécu a proprement parlé sur l’eau car chacun navigue « sous sa propre responsabilité » (article 5 du règlement). Ce qui n’empêche pas les plus expérimentés d’être attentifs aux autres et de partager des conseils techniques. Nous passons les petits seuil des îles (70cm) et seuil Piccolet (90cm) sans encombre.
La descente du Haut Rhône non canalisé de Motz à Chanaz se fait au grès des lacets du fleuve sous le soleil et par un débit assez faible (150 m3/s à la station de Chautagne juste après Motz). Nous pique-niquons à Chanaz après avoir sorti les bateau de l’eau. Miam les gâteaux aux figues, Hugo se régale même si les autres n’aiment pas ! Nous réembarquons de l’autre côté pour entrer dans le joli canal de Savières. On s’aide tous pour le délicat portage des bateaux dans un franc esprit d’entraide entre kayakistes, cela fait plaisir de côtoyer d’autres amoureux de la pagaie. La navigation dans le canal de Savières s’avère délicat en raison de la présence de très nombreux bateaux à moteur de location touristique. Certains arrivent même à surfer la vague d’une péniche. Nous passons devant la célèbre « La sale gosse » amarrée à Chanaz. On arrive enfin sur le Lac du Bourget. On prend le temps de faire une photo de groupe devant la roselière et filons pour certains directement vers Conjux pour poser les tentes, et d’autres vers Châtillon. Ceci clos une navigation de 23 km. Une petite pause bien méritée et une petite sieste pour Claude avant l’apéro et le repas. Ce soir c’est diots de Savoie bien sûr ! Et enfin vient la tant attendue, l’inénarrable sortie nocturne sur le lac du Bourget au clair de lune. Traversée de Conjux vers Châtillon (4 km aller-retour) éclairés par la seule lueur de la lune, par un ciel clair sans nuage. Nous sommes accueillis à Châtillon par un groupe de musique qui nous fait vibrer près de 2h avant un retour dans le froid. Un vin chaud très épicé nous attend sur terre au retour.
Dimanche 1er octobre 2023
Après un bon sommeil réparateur, petit déjeuné copieux et animation ornithologique pour Hugo au port de Conjux par le Conservatoire d’espaces naturels de Savoie (https://www.cen-savoie.org/). On y apprend que les roselières sont le lieu de reproduction de la faune sauvage du lac, mais qu’elles sont mal en point car issues d’un même individu âgé qui s’est reproduit par clonage ; le syndicat local se bat pour augmenter l’amplitude du marnage avec les acteurs locaux pour favoriser la germination de nouveaux roseaux plus vifs… Puis on embarque pour la traversée du lac du Nord au Sud le long des falaise du Mont du Chat sur la côte Ouest, le plus joli bord du lac car encore très sauvage. La matinée commence par un petit vent du Sud qui génère des vagues de 30cm. Jolie petite mise en bras pour commencer la journée, « comme à la mer ». Heureusement ça se calme rapidement. On fait un arrêt pique nique au soleil à côté de l’Abbaye d’Hautecombe au son d’un concert de musique classique (Giuseppe Verdi des Nuits Romantiques). Chuttt !. Et on est reparti pour le Bourget du lac et sa plage. Beaucoup de photos sur l’eau, quelques exercices techniques avant une baignage bien méritée vient clôturer la journée dans une eau à 22°C. Distance de 17 km pour ce dernier jour de navigation. Retour a Meyzieu pour le rangement du matériel et dispersion.
Et pour sa première sortie avec CKDM, Hugo a gagné le droit de rédiger le compte rendu. C’est chose faite 🙂
15 participants dont 9 kayakistes pour ce week-end familial et convivial sur le Lac d’Annecy. La météo s’annonce mitigée, nous verrons bien ! Rendez-vous au club le samedi matin à 8h30 pour charger les bateaux. Le camion est au complet (9 personnes + les bagages et les vivres du week-end et une remorque bien chargée également. C’est en voiture personnelle que le reste de la troupe rejoindra le camping de Duingt, à proximité du Lac.
Nous avions initialement prévu de nous installer au camping le Fanfonnet à Talloires Montmin, qui a l’avantage d’être au bord de l’eau et évite ainsi de charger / décharger la remorque pour quelques centaines de mètres. Mais en cette période de l’année il faut réserver bien à l’avance et souvent pour deux nuits consécutives.
Nous nous installons donc dans ce joli camping de Duingt, à 300 mètres du lac et au pied des montagnes ; nous plantons les tentes avant de pique niquer ensemble. Denis et Sylvie ainsi que Pierre arrivés tous directement de Savoie nous y rejoignent.
Il est 15 h environ lorsque nous enfilons nos tenues de kayakistes et que nous nous dirigeons avec le camion et la remorque, vers le lac. Une bonne pluie nous fait craindre le pire mais ce sera finalement sous un ciel clément que nous donnons les premiers coups de pagaie, Denis et Sylvie en K2 Gumotex et les autres avec nos embarcations habituelles !
Nous longeons le rivage sur la partie sud du lac avant de remonter vers le Nord, et de le traverser pour rejoindre notre point d’embarcation. Un peu plus de 14 km parcourus en 2h30 : petite rando tranquille pour des kayakistes novices ou n’ayant pas navigué depuis longtemps ! A l’arrivée, petite séance de paddle pour ceux qui ont envie de s’amuser un peu ou de faire rire les autres !
Retour au camping pour une soirée amicale autour d’un bon plat de pâtes, de fromages de Savoie et des abricots du terroir, et de quelques verres de vin. Car si la soirée a été un peu arrosée la nuit l’a été plus encore : occasion rêvée pour ceux qui se préparent pour la Corse, de tester le matériel : certaines tentes ne sont plus si jeunes qu’il n’y paraît (c’est un peu comme certains d’entre nous) et présentent quelques fuites !
Réveil vers 7h30-8h, petit déjeuner copieux et varié (c’est mieux qu’à l’hotel) et départ pour un grand tour de Lac. Certains préfèrent faire une grasse matinée, ou planifier, qui un peu de vélo, qui une visite d’Annecy, qui une séance de paddle… mais tous préparent leur petit sac de pique nique pour le repas du midi.
Les motivés se remettent à pagayer en longeant cette fois le rivage Nord est en direction d’Annecy. Nous longeons de belles propriétés avec un panorama magnifique sur les montagnes, le massif des Bornes, le sommet de la Tournette, la tête du Parmelan, et les dents de Lanfon, qui nous ont vus embarquer et débarquer !
Pique nique vers 13hsur la rive est : nous trouvons un spot où il est possible de loger 8 kayaks et de débarquer dans des conditions un peu sportives mais réalisables
Annecy est animée en ce dimanche après midi avec un challenge inter-entreprises. Pas possible hélas de pénétrer dans la vieille ville en kayak nous nous contenterons de l’admirer en gardant nos distances !
Retour vers 17h, nous avons parcouru un peu plus de 20 km en 3h30. Nous nous retrouvons tous pour charger le camion, un peu fatigués mais tellement contents. Merci à tous ceux qui ont contribués à l’organisation de ce week-end .
Pour cette première sortie au bassin d’eau vive de St Pierre de Bœuf, nous nous sommes équipés de combinaisons intégrales car même si le printemps arrive, l’eau reste fraiche ! Nous embarquons pour cette sortie 3 débutants qui souhaite découvrir un autre milieu après s’être entrainé tout l’hiver au Grand Large. Nous attaquons des exercices de bacs, de reprises et de stop sous les conseils avisés de Nicolas sur la partie basse du bassin. La température extérieure est agréable et nous permet de profiter pleinement de cette journée même après quelques bains ! Le repas en plein air nous redonne des forces pour partir du haut de St Pierre pour les plus téméraires ou de se promener sur la partie calme du site pour découvrir les environs. Un orage de fin d’après-midi accélère notre départ d’autant plus que nous sommes tous bien fourbus de cette journée en plein air. A refaire !
Nous étions 9 ce jour-là : Nicolas (le gentil organisateur, et chauffeur), Elodie, Isabelle, Marlène, Nadine, David, Denis, Jacques (le second chauffeur) et Sylvain. On se retrouve à 8h00 au club pour charger les bateaux et les équipements sur la remorque, laquelle sera tractée par Nicolas. L’échauffement débute au club en poussant le camion qui refuse obstinément de démarrer et qui coince la remorque dans le hangar. Malgré tout le chargement se fait rapidement et dans la bonne humeur. Trahi par une rupture d’élastique au 3° étage de la remorque, David nous gratifie d’une belle cascade débutant par un élégant salto arrière pour se terminer comme une crèpe qui a raté la poële…Passés quelques instants de stupeur et sans doute sauvé par un dos en acier forgé par une pratique assidue du kayak, il se relève précautionneusement et quasiment indemne si ce n’est quelques contusions dont on saura plus tard qu’elles seront sans conséquences mais qui lui valent une dispense immédiate de déchargement et de portages. La trajet à deux voitures s’effectue sans problème et nous permet d’affiner le point de mise à l’eau qui sera finalement la plage de Conjux bien connue des pratiquants de la RhônOLac puisque c’est là que s’achève la première étape. La météo annoncée est médiocre et il fait donc… beau au moment de la mise à l’eau. Qui plus est, ce temps très agréable se maintiendra pendant toute la navigation mais à peine plus car nous auront tout juste le temps de recharger avant qu’une pluie battante nous accompagne sur le chemin du retour.
D’un commun accord nous suivons à distance la rive Ouest en direction de l’abbaye de Hautecombe. Le paysage est magnifique, les conditions sont idéales et nous profitons sans vergogne de la vue et du calme. Passée l’abbaye, nous faisons une petite pose dans une anse peu profonde et échangeons sur l’agrément de ce moment hors du temps. Nous poursuivons en effectuant quasiment une traversée du lac en diagonale pour se rapprocher de la berge Est en direction de Chindrieux, non sans chercher à localiser la plagette qui avait accueilli le concert nocturne dont nous fûmes gratifiés lors de la dernière RhônOlac. A l’approche de la rive Nord nous cherchons un coin propice à l’abordage car la faim se fait déjà sentir. Passé les nombreux pontons plus ou moins délabrés mais dûment affichés comme privés, nous trouvons une plagette de galets qui se prête à l’accueil des kayaks et au déballage du pique-nique que l’on pourrait penser sommaire.
Contre toute attente, c’est un « top chef » improbable qui s’organise en quelques instants : crakers aux graines, quiche à l’ail des ours, cakes divers, pasteis de nata (petit flan portugais), moelleux au chocolat…Malgré l’inconfort des galets qui rudoient des postérieurs pourtant burinés par les sièges rudimentaires des kayaks, nous apprécions cette dégustation très (trop?) copieuse, non sans échanger nos recettes secrètes. Nous rembarquons vers l’embouchure du canal de Savières qui relie le lac du Bourget au Rhône en longeant de belles roselières. La circulation sur le canal est plutôt fluide en ce début de printemps encore peu fréquenté par les touristes. Malgré tout, nous gardons l’oeil sur les quelques petits bateaux électriques pilotés plus ou moins sûrement par des navigateurs du dimanche peu aguerris dont l’attitude va de l’indifférence hautaine au salut amical et enjoué notamment des enfants. C’est avec la conviction d’avoir suscité quelques futures carrières de kayakistes que nous poursuivons une navigation aisée, le courant est imperceptible, la température idéale et nous profitons du spectacle d’une végétation abondante et variées que nous côtoyons de près vu l’étroitesse du passage. Nous serrons à droite en particulier dans les virages sans visibilité car les vedettes à roue à aube, déjà présentes en ce début de printemps, imposent leur gabarit impressionnant vu de nos quelques centimètres de tirant d’air. Soudain un cri : « ça sent l’ail des ours !», l’ingrédient indispensable à la quiche dégustée le midi même et dont les néophites découvrent l’abondance sur les berges du canal. Cette plante très commune même près du Grand Large, ne doit pas être confondue avec le muguet auquel elle ressemble et qui est toxique ! Prudemment nous déciderons de ne pas débarquer afin d’éviter la confrontation potentielle avec un plantigrade sourcilleux jalousant son pré-carré.
Plus loin nous faisons le spectacle en longeant les terrasses de café du charmant village de Chanz puis passant sous une petite arche fréquentée par des touristes en admiration et qui préfigure le Rialto que nous franchirons dans un mois pour la Vogalonga ! Au bout du canal c’est le Rhône qu’il est possible de rejoindre après un portage pour contourner le barrage mais nous choisissons plutôt d’explorer un petit canal de dérivation qui se termine par une écluse ouvrant sur le Rhône.
Le retour est à peine troublé par la route longeant le canal et fréquentée par des hordes de motards en mal de sensations aussi sonores que mécaniques tandis que nous rejoignons silencieusement Conjux propulsés par notre seule énergie. Le chargement est accéléré par une pluie imminente qui nous laisse tout juste de temps de sauter dans les voitures et c’est avec les premières gouttes sur les lunettes que Nicolas met le contact. Malgré le retour un dimanche de fin de vacances, la circulation est plutôt fluide, sauf à l’approche du club, les marseillais ayant justement choisi ce jour pour défier l’Olympique lyonnais et nous devons utiliser les chemins de traverse pour nous faufiler vers le Grand Large. Sauvés par la carte de circulation de Jacques et notre imposante remorque à bateaux qui témoigne en notre faveur que nous ne cherchons pas à carotter un stationement gratuit proche du grand stade, les barrières tombent et nous parvenons au club. Le déchargement des kayaks et des équipements s’opère rapidement et dans la bonne humeur. Inspiré par la prestation matinale de David, un kayak des rangées supérieures saute sans attendre son tour. Heureusement personne n’était sur la trajectoire mais nous retiendrons la leçon… Ainsi s’achève une belle journée de navigation de près de 20KM. Cette distance double le record de distance de la nouvelle pagaie « groënlandaise » fraîchement sortie des ateliers « François and Co »du présent rédacteur, sans pour autant malmener ses épaules justifiant si besoin était les deux samedis consacrés à sa fabrication au club. Denis
Le rendez-vous est fixé au club le vendredi 7/04 en fin de journée pour charger les kayaks, départ vers 18h30 cap plein sud. Week-end de pâques et début des vacances scolaires, nous ne sommes pas seuls à quitter Lyon… Nous arrivons tard dans la soirée vers nos hôtes, à Cogolin (Merci Anne et Lionel !). On s’installe et on prend le temps d’une discussion autour des cartes du coin et d’un point météo pour la sortie du lendemain. Un objectif : 10 h sur l’eau.
Jour 1 : L’escalet – cap Camarat : 8 milles (d’autres propositions d’unités de mesure de distance ont été débattues mais il faut rester consensuels !) / 4h30 de pagayage
Après un petit débriefe sécurité, nous quittons la plage de l’escalet en direction du cap Camarat. Les conditions météo sont très favorables, mer calme, pas de vent et un soleil radieux. On longe la magnifique côte jusqu’au cap Camarat. Petit tour du rocher des portes avant un changement de cap pour rejoindre la fameuse plage de Pampelonne.
La pause pique-nique sur la plage de Camarat nous permet un exercice de débarquement, facilité par les bonnes conditions météo. A notre approche de la plage de Pampelonne, les plus joueurs tentent le surf sur les quelques vagues qui s’y prêtent. Sur le trajet retour, on s’initie ou on pratique (selon son niveau de kayak) les différentes techniques de manœuvre pour longer les rochers. De retour à l’escalet, on recharge les remorques, puis à Cogolin on recharge le frigo. Soirée spaghettis – bolognaises (merci aux cuistots) et jeux de société.
Jour 2 : Gigaro, cap Lardier, cap Taillat : 9 milles / 4h40 de pagayage
Même défi le 2e jour : 10 h sur l’eau. Ça se passe toujours sous un magnifique soleil mais cette fois ci le départ se fait de la plage de Gigaro.
Les passages de cap sont l’occasion de changements de conditions, d’une mer très calme à peu agitée (un petit clapot me dit-on, tout est question d’appréciation !). On contourne le cap Taillat et retraverse le tombolo à pieds pour se mettre en direction du retour. Le pique se fera un peu plus loin, sur la plage de Briande. Outre le plaisir de profiter du paysage, quelques exercices de manœuvre sont pratiqués sur le trajet. A l’approche de la plage de Gigaro, les plus aguerris s’adonnent à l’esquimautage synchronisé (ou pas), et … à la récup !
De retour à Cogolin, il nous reste le temps et l’énergie d’une petite ballade à pied dans le village, avant une belle soirée barbecue.
Jour 3 : L’estagnet, Pointe de la Rabiou, Pointe de l’Ay, Cap des Salins, Pointe de Capon : 9 milles / 3h54 de pagayage
C’est le jour du départ, l’idée étant de ne pas prendre la route trop tard pour Lyon, le petit déjeuné est négocié à 7h. Nous voilà donc à 9h sur l’eau au niveau de la plage des Canoubiers dans le golfe de Saint-Tropez. Après une approche de la citadelle par la mer en côtier, on change de cap vers la pointe de la Rabiou. Comme tout au long du week end, c’est l’occasion de transfert de connaissances. Il est notamment question de balisage cette fois ci. On passe la pointe de l’Ay, le cap des salins et la pointe du Capon, qui est de nouveau l’endroit pour tenter de surfer sur les vagues que l’on y trouve. On s’engage alors sur le trajet retour. C’est une matinée assez intense, récompensée par un pique-nique partagé sur un ponton presque privatisé. C’est déjà l’heure des au revoir et du retour sur Lyon. Un dernier effort de retour au club : rincer et ranger les kayaks, pour de nouvelles aventures !
Trois jours de navigation dans des conditions probablement un peu calmes pour certains, mais parfaites pour débuter la navigation en mer (merci pour votre accompagnement et vos conseils !). Du soleil, du kayak de la bonne humeur et de la tarte tropézienne : les batteries sont rechargées, merci à toutes et tous et vivement la prochaine !
De Novembre 2022 à Mars 2023, nous avons pu bénéficier d’un créneaux de 2 heure en soirée, un lundi sur 2 pour accéder à la piscine municipale Camille Muffat de Décines.
Nous avons toujours été entre 18 et 24 personnes à chaque séance à nous retrouver et nous entrainer dans la bonne humeur. Ces séances ont été l’occasion de mieux appréhender le fait de se retourner en bateau équipé d’une jupe, de travailler ses appuies après être allé chercher le point de rupture de la gite ou de s’exercer à esquimauter. Les adeptes de la pagaie groenlandaise ont pu ainsi démontrer que leurs esquimaux sont plus faciles et tout en douceur ! Dans tous les cas, nous avons pu voir au fil du temps une belle marge de progression de l’ensemble des adhérents. Continuez ainsi !
En ce milieu de mois de Mars 2023, nous venons de passer 2 journées à sculpter nos pagaies groenlandaise dans du Red Cedar sous l’œil expert de François qui semble prendre toujours autant de plaisir à partager ses connaissances et ses expériences. Nous avons commencé par prendre nos mesures (une brassée + une coudée, largeur d’épaule et hauteur de poigne) pour déterminer les dimensions de cette pagaie fabriquée spécifiquement à la morphologie de chacun. En partant de nos morceaux de bois en forme de poutre, nous avons réalisé un premier tracé qui nous a permis de dégrossir l’ensemble à l’aide d’une scie à ruban. Puis nous avons dessiné un second tracé pour définir les différentes parties de la pagaie (manche et pales). Nous nous sommes alors enivrés de cette essence de bois en la travaillant avec des outils tel que les ciseaux à bois, le rabot, la plane, le wastringue, pour obtenir la forme souhaitée avec des surfaces réglées. Certains d’entre nous se sont lancées dans la confection d’une pagaie escamotable ce qui nous a également permis d’étudier la mise en place d’un manchon. Ces journées ont été évidemment ponctuées d’agréables moment d’échanges gastronomiques.
Merci à Denis de s’être libéré une journée afin de nous prêter ses outils et de nous apporter son œil avisé sur leur utilisation.
Merci à François d’avoir organisé et chapoté cet atelier de main de maître.